La comptabilité carbone mesure l’impact de chaque entité ou produit sur le réchauffement climatique, quantifié en équivalent CO2. Elle dresse le bilan des émissions de gaz à effet de serre (BEGES) directes et indirectes émises par une entité (Etat, entreprise, ONG, collectivité, individu) ou par un produit durant tout son cycle de vie.
La comptabilité carbone et réchauffement climatique
La hausse de la température moyenne de la surface terrestre (+1,22°C depuis 1850) est indéniablement liée aux activités humaines et à nos émissions de GES dans la basse atmosphère. Les secteurs des transports, du BTP, de l’industrie, de l’agriculture et de la production d’énergie sont les principaux vecteurs de GES.
Si l’on opère pas de revirement rapide et une baisse drastique des GES, le réchauffement climatique d’ici 2050 provoquera une hausse de 2 à 5°C, avec son lot de catastrophes écologiques de grande envergure.
Depuis les années 1970, la mobilisation des Etats, ONG et climatologues permet un meilleur état des lieux et la quantification de la pollution d’origine anthropique, en vue de la réduire à un niveau acceptable ou, tout du moins, la ralentir.
La comptabilité carbone pour atteindre la neutralité carbone
Pour espérer inverser la tendance, il faudrait immédiatement modifier en profondeur nos modes de vie actuels : arrêter la combustion des énergies fossiles et l’agriculture intensive, limiter le numérique et les transports, produire uniquement en local, etc. Si la prise de conscience est réelle et le mouvement vers les énergies vertes et l’agriculture raisonnée bien intentionné, ils sont beaucoup trop lents.
A défaut de purifier définitivement l’atmosphère des gaz polluants, la neutralité carbone (bilan carbone équilibré) semble une bonne alternative. En compensant nos émissions GES non-réductibles, le processus serait déjà ralenti, laissant plus de temps aux pratiques de changer.
Les mécanismes de compensation carbone du Protocole de Kyoto
Les 184 pays signataires du Protocole de Kyoto (1997) et les grandes entreprises se sont engagés dans un marché de conformité obligatoire pour compenser leurs émissions de CO2 excédentaires par le financement de projets écologiques. Le mécanisme de développement propre (MDP) finance des projets dans les pays en voie de développement et la mise en œuvre conjointe (MOC) des projets de séquestration carbone au sein de leurs propres frontières. Ces projets de réduction des émissions ouvrent droit à des crédits carbone certifiés par l’ONU.
Pour les PME, ONG, collectivités et particuliers qui souhaitent s’investir dans la lutte contre le changement climatique par la neutralité carbone, un marché carbone est ouvert en parallèle. Non certifiable par l’ONU, cet équivalent du crédit carbone peut être délivré par un label sous forme de certification de compensation volontaire.
La Loi Grenelle II
Adoptée en 2010 lors du Grenelle de l’Environnement, elle complète la première écriture de 2007 (Grenelle I) pour rendre obligatoire la comptabilité carbone à certaines structures. Depuis 2012, sont donc concernées toutes les entreprises de plus de 500 salariés, les établissements publics de plus de 250 personnes et les collectivités territoriales de plus de 50 000 habitants.
L’Accord de Paris
Signé par 196 Etats à la fin de la COP21 en 2015, l’Accord de Paris fixe le seuil limite acceptable de hausse des températures moyennes à 2°C supplémentaires à l’horizon 2100. Il précise les objectifs de neutralité et invite au développement de projets de compensation carbone.
Comptabilité carbone : tout comprendre
Pour compenser son empreinte carbone en entreprise, l’entité doit connaître ses taux d’émission GES et les quantifier. Savoir quelle est notre part de responsabilité dans la pollution générale permet de réellement en prendre conscience et de mesurer notre impact concret sur l’environnement. Les méthodes de comptabilisation des émissions varient selon l’objet d’étude (entité, territoire, produit…). Le but est de réduire ses émissions de carbone directes et indirectes et de compenser les émissions non réductibles par des actions positives.
Comment comptabiliser son empreinte carbone ?
Pour simplifier la comptabilité, les émissions de gaz à effet de serre sont calculées en tonne d’équivalent carbone (t CO2 eq.), une donnée approximative car la mesure dépend de tant de facteurs qu’elle ne peut être quantifiée avec une réelle précision. Elles sont subdivisées par la norme ISO 14069 en 3 scopes (catégories) dont la prise en compte est variable selon la réglementation. Attention : la comptabilité carbone ne prend en compte que les taux d’émissions de GES et ne mesure pas l’impact environnemental dans sa globalité (atteinte à la biodiversité, pollution des sols…).
Comptabilité carbone : les étapes
Essentielle à l’action, la prise de conscience par la sensibilisation des parties prenantes est la première étape. Pour une entreprise, on peut choisir de comptabiliser la totalité des services ou chaque secteur séparément. Les données sont ensuite collectées puis analysées en interne ou par un prestataire externe. Une fois face aux chiffres, on peut alors décider d’un plan d’action pour réduire ce qui peut l’être et pour compenser les émissions irréductibles. Vient enfin la mise en œuvre des projets de neutralité carbone, avec ou sans crédit carbone selon le statut de l’entité.
Pourquoi faire appel à nous pour votre comptabilité carbone ?
Carbon-compensation s’adresse aux entreprises qui souhaitent s’engager pleinement dans la lutte contre le réchauffement climatique. Nos experts vous accompagnent dans vos démarches de communication et assurent votre suivi sur le projet. Nous maîtrisons les différentes techniques de comptabilité carbone selon la réglementation en vigueur pour chaque type d’entité. Nos projets de compensation carbone sont soigneusement sélectionnés par leur bénéfice sur l’environnement, leur simplicité d’action et leur localisation sur le territoire français.