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Ubérisation : comment définit ce nouveau terme ?

Ubérisation : comment définit ce nouveau terme ?

Olivier CLUR, Fondateur de Backcarbone

Mes articles sont conçus pour vous transmettre mes découvertes et vous éclairer dans votre stratégie carbone.

Ubérisation : comment définit ce nouveau terme ?

Le terme « Uberisation » est un néologisme qui tire son nom de l’entreprise de transport Uber. Il désigne un processus de mutation ou d’évolution d’un modèle économique classique vers un autre modèle axé sur la désintermédiation, et l’usage des plateformes communautaires numériques. Suivant la définition du dictionnaire Petit Larousse l’Uberisation est « la remise en cause du modèle économique d’une entreprise ou d’un secteur d’activité par l’arrivée d’un acteur proposant les mêmes services à des prix moindres, effectués par des indépendants plutôt que des salariés, le plus souvent via des plateformes de réservation sur internet ». 

Ubérisation : Qu’est-ce que c’est ? 

Dans son sens le plus strict, l’uberisation caractérise l’action d’ubériser, soit d’appliquer le même concept commercial que l’entreprise de voiture avec chauffeur Uber. En 2009, cette société a bouleversé le secteur du transport en mettant en relation des personnes à la recherche d’un véhicule pour les conduire d’un point A à un point B, avec d’autres personnes qui disposent de ce moyen sur une application. 

Uber s’est donc inspiré de l’économie collaborative, et s’est rapidement distingué des Taxis à travers :

  • L’utilisation d’une plateforme de connexion entre les consommateurs et les prestataires. Pour se déplacer à travers les services Uber, il suffit de rentrer sur une application numérique, prospecter une voiture dans les environs, indiquer le trajet, et réserver un véhicule libre. 
  • La désintermédiation. Les clients et prestataires communiquent directement entre eux à travers la plateforme numérique. Cela réduit ou supprime totalement les couts dédiés aux intermédiaires.
  • La libéralisation des modes de paiement. Les clients peuvent payer leurs courses en espèces (dans certaines villes seulement) ou par transfert numérique. L’application Uber prévoit une option « ajouter un moyen de paiement » qui prend en charge les cartes bancaires, et les paiements Google Play.
  • Le versement d’une commission. Les chauffeurs Uber paient une commission qui sera versée à la plateforme de mise en relation. 

En très peu de temps, le phénomène Uber a inspiré de nombreuses entreprises à l’instar de Blablacar Plateforme communautaire de covoiturage, ou encore Airbnb (plateforme communautaire de location de logements de particuliers, d’entreprises hôtelières et para-hôtelières).

Quels sont les enjeux de l’ubérisation ?

L'ubérisation a élargi les perspectives économiques standards avec sa vision collaborative. Le concept a créé beaucoup d’emplois en supprimant la notion de revenus et de salaire. Étant donné que les prestataires gagnent de l’argent sur la base d’un service, ils peuvent travailler plus pour gagner plus selon leur capacité et envie. Cela fonctionne pour la majorité puisque leur statut d’auto-entrepreneur limite le chiffre d’affaires à 170 000 euros pour l’achat et vente, et 70 000 euros pour les prestations de services (des sommets difficiles à atteindre pour des livreurs, chauffeurs, etc.). L’ubérisation offre de grands avantages aux clients (services peu coûteux et de qualité), et aux prestataires (opportunité d’élargir la clientèle). C’est donc un levier essentiel de la croissance économique.

L’ubérisation présente également des inconvénients. D’une part, il déstabilise le marché des entreprises classiques qui ne veulent pas ou ne peuvent pas passer au nouveau business des plateformes communautaires numériques. Aujourd’hui, certains secteurs souffrent spécifiquement de la démocratisation du modèle :

  • Dans le monde du transport, les chauffeurs VTC disposent d’un avantage concurrentiel par rapport aux taxis. 
  • Dans l’univers de l’immobilier, les locataires préfèrent louer des maisons sur les plateformes numériques pendant une courte durée. Cela affecte les chances des bailleurs classiques de louer mensuellement leur bien. 

D’autre part, l’ubérisation expose les prestataires à des risques en raison d’une protection juridique limitée. Les personnes qui s’investissent dans les activités ubérisées ont un statut d’auto-entrepreneur, et ne bénéficient pas d’une couverture sociale complète. 

Définissons ensemble, votre stratégie bas carbone.

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