Avoir une vitrine en ligne est aujourd'hui la clé de la réussite d'une entreprise, d'une association ou d'une collectivité, si bien que la présence sur le web est incontournable si ce n'est obligatoire. Mais s'il garantit une meilleure visibilité auprès des consommateurs ou des usagers, votre site internet a aussi une empreinte environnementale car il consomme de l'énergie et émet du CO2. Et si chaque entité ne maîtrise pas le bilan carbone de son site web, il y a fort à parier que l'impact du numérique augmentera de manière exponentielle alors qu'il représente déjà 4 % de la pollution globale à l'échelle mondiale. Nous vous proposons donc un état des lieux suivi de solutions pour compenser l'empreinte carbone de votre site internet.
Les émissions carbone d'un site web sont invisibles mais non moins présentes. En effet, chaque page ouverte par un internaute produit en moyenne 1,76 gramme de CO2, une pollution qui peut augmenter significativement selon les modules présents sur la page : vidéo, image animée… Ainsi, plus le site est consulté, plus il pollue si on ne met pas en place une démarche écoresponsable.
De plus, les données du site internet sont hébergées sur un ou plusieurs serveurs distants dans des datas centers très énergivores et gourmands en matières premières pour leur fabrication. Selon l'étude Empreinte Environnementale du Numérique Mondial de l'ONG Green IT en 2019, leur fonctionnement et leur refroidissement en continu serait responsable de 0,5 % des émissions GES et de 1 % de la consommation d'énergie électrique mondiale. Un chiffre en augmentation constante et qui, de surcroît, ne prend pas en compte leur cycle de vie dans sa globalité.
Aujourd'hui, les consommateurs et usagers sont très sensibles aux questions environnementales et privilégient des acteurs économiques engagés dans une démarche RSE. Un site internet plus vert montre donc votre engagement écoresponsable en valorisant votre image de marque et en accroissant votre attractivité auprès de la cible.
Il est indéniable qu'un site web consomme forcément de l'énergie et a donc une empreinte carbone. Mais avant de penser à la compenser, il faut commencer par la réduire en optimisant le site et en adoptant une démarche de sobriété numérique au sein de votre entreprise.
L'hébergeur vert utilise de l'électricité décarbonée pour faire fonctionner ses data centers, a adopté une démarche écoresponsable active et compense ses émissions de gaz à effet de serre irréductibles.
Plus elles sont lourdes avec de nombreux éléments (images, vidéos, animations, couleurs vives, polices d'écriture variées…), plus les pages mettent du temps à charger et plus elles consomment d'énergie. Vous pouvez donc enlever tout ce qui est inutile, mettre des liens pour les vidéos, compresser les images…
Avec des informations qualitatives et une architecture de site claire, vous limiterez le taux de rebond des internautes : moins et clics et moins de pages consultées = moins de pollution.
Sensibiliser au numérique responsable permet à vos équipes d'intégrer les notions de votre démarche RSE et d'être vigilant à cette stratégie de réduction des émissions.
Une fois que vous avez réduit tout ce qui peut l'être sur votre site afin de consommer le moins d'énergie possible, il reste des émissions GES irréductibles que vous pouvez alors compenser afin d'atteindre la neutralité carbone sur votre activité (société informatique, société bancaire…). Le site internet n'est certes pas le pôle le plus émetteur dans l'ensemble du bilan carbone mais il est tout de même à prendre en compte.
La compensation carbone, consistant à apporter un soutien financier à des projets de développement durable et de restauration de l'environnement naturel, dépend ensuite de la nature de votre entité. Elle ouvre droit à différents crédits carbone, sachant qu'un crédit carbone = 1 tonne équivalent CO2 (dioxyde de carbone).
Depuis le Protocole de Kyoto et plus encore depuis l'Accord de Paris et ses objectifs actualisés à l'horizon 2030 de réduction des émissions CO2, le marché de conformité est ouvert aux grandes entités, dont les multinationales. Il permet d'obtenir des crédits carbone certifiés par l'ONU pour les échanger sur les différents marchés du carbone dans le monde. Deux dispositifs existent : le mécanisme de développement propre (MDP) avec lequel des programmes de compensation carbone sont mis en place dans les pays en voie de développement la mise en œuvre conjointe (MOC) pour financer des projets de séquestration du carbone.
Le marché de compensation carbone volontaire (MCV) est quant à lui ouvert à tous. Il s'adresse autant aux petites entreprises (TPE-PME) qu'aux particuliers qui souhaitent réduire leur empreinte environnementale, et notamment celle de leur site internet, en finançant des projets écologiques. Si le marché volontaire permet également d'obtenir des crédits carbone, ces derniers ne sont pas reconnus par l'ONU. Avec une certification de compensation volontaire, ils sont délivrés par différents labels nationaux ou internationaux (Label Bas Carbone, Label Gold Standard…).
