Les formations éco-conduite : un atout pour réduire le bilan carbone de l'entreprise
Dresser et
publier un bilan des émissions de Co2 (BEGES) tous les 3 ans est obligatoire en France pour toutes les entreprises de plus de 500 salariés (250 dans les territoires ultramarins) et pour les établissements publics de plus de 250 agents. C'est également fortement recommandé pour toutes les autres entreprises par la Stratégie Nationale Bas carbone (SNBC). En France, il n'y a pas d'obligation de comptabiliser dans le bilan
le Scope 3, dans lequel sont intégrées les émissions carbone liées à l'utilisation de véhicules par les employés pour les déplacements professionnels. En effet, seuls sont comptés les Scope 1 et 2 mais ils ne représentent pas la réalité du BEGES global de l'entreprise.
Cependant, il est intéressant de publier un bilan exhaustif afin de prouver son
engagement dans la lutte contre le réchauffement climatique auquel sont sensibles les parties prenantes qui privilégient des entreprises écoresponsables. La
formation des salariés à la conduite écologique et l'adoption de ce mode de déplacement par l'ensemble de l'équipe contribue donc à la
baisse des émissions de carbone totales (et réelles) de l'entreprise et à sa valorisation générale. Selon l'ADEME, le transport routier est responsable de 92 % des émissions de CO
2 (dioxyde de carbone et autres GES) du secteur du transport (24 % des émissions globales) en France. Plus de la moitié est d'ailleurs imputable aux déplacements individuels des véhicules particuliers, le reste aux véhicules utilitaires et poids-lourds. La mobilité durable est donc un point important sur lequel agir pour lutter contre le réchauffement climatique et ses conséquences, et la formation à l'éco conduite s'y affirme comme un excellent levier en amont d'une stratégie de
compensation des émissions en entreprise.
Privilégier la voiture électrique à la voiture thermique pour une conduite éco-responsable
Le véhicule électrique est encore perfectible sur son cycle de vie : fabrication de la batterie, pollution induite par l'usure des pneus d'un véhicule plus lourd, autonomie, provenance de l'électricité nécessaire à sa recharge (énergie fossile ou énergie renouvelable), recyclage des batteries… Néanmoins, c'est un fait : la voiture électrique est moins polluante que la voiture thermique car elle n'émet pas de gaz à effet de serre par combustion d'un hydrocarbure (essence ou diesel) lors des déplacements. En privilégiant un parc automobile électrique ou hybride rechargeable pour les véhicules de fonction de vos salariés, ou en les incitant à utiliser un véhicule personnel électrique pour leurs déplacements domicile-travail, vous réduisez donc le bilan écologique de votre entreprise.
Quels sont les principes de l'éco-conduite ?
- vérifier la pression des pneus tous les mois (jusqu'à - 6 % de consommation)
- s'assurer d'utiliser un véhicule en bon état de fonctionnement car un véhicule mal entretenu peut représenter jusqu'à 25 % de sur consommation
- choisir un trajet qui évite les arrêts, freinages et accélérations répétés, qui favorise une vitesse constante tout en respectant les limitations de vitesse et la sécurité routière (distances de sécurité…)
- réduire la charge du véhicule à l'essentiel (5 % de consommation tous les 100 kg supplémentaires)
- démonter les équipements de chargement qui ont une prise au vent (barres de toit, coffre de toit, porte-vélo…) pour augmenter l'aérodynamisme et réduire de 10 à 15 % la consommation
- réduire sa vitesse de 10 km/h sur l'autoroute pour faire des économies de carburant d'un litre par 100 km et de 12,5 % d'émissions CO2
- rouler à vitesse modérée sur les 5 premiers kilomètres lorsque le moteur est encore froid
- conduire souplement et maintenir une vitesse stable sans à-coups d'accélération et freinage, passer la vitesse supérieure au bon moment pour privilégier la conduite à bas-régime (régime-moteur 2 000 tours-minute maximum) quand c'est possible (jusqu'à - 40 % de consommation)
- anticiper le freinage et favoriser le frein moteur pour réduire les émissions de GES liées à l'usure des freins et des pneus
- couper le moteur lors d'un arrêt de plus de 30 secondes
- être raisonnable sur la climatisation pour économiser 10 à 25 % de carburant et 15 % de CO2 au 100 km
- favoriser les transports en commun ou le covoiturage quand c'est possible pour partager l'utilisation du carburant, l'usure globale et les émissions engendrées par le déplacement…
Nos 5 conseils d'experts pour éco-conduire !
Beaucoup de conducteurs cherchent des moyens pour faire des économies d'essence et de réduire leur empreinte carbone. Si vous êtes parmi ceux qui souhaitent adopter une conduite plus responsable, voici nos 5 conseils pratiques pour adopter facilement l'éco-conduite :
1. Utilisez un planificateur de trajet.
Un bon planificateur de trajet peut vous aider à trouver le chemin le plus court et le plus rapide à votre destination. En utilisant des applications telles que Google Maps, vous pouvez planifier votre trajet en tenant compte des embouteillages et de la circulation, ce qui permet d'économiser du carburant et de minimiser votre temps sur la route. Vous pouvez également choisir des itinéraires présentant les routes les moins pentues, ce qui peut contribuer à améliorer votre consommation de carburant et à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
2. Réglez vos pneus.
Les pneus qui ne sont pas correctement gonflés consomment plus d’essence et sont susceptibles de s’user plus rapidement que les pneus bien entretenus. Pour obtenir les meilleurs résultats, assurez-vous de vérifier la pression des pneus chaque mois et, si nécessaire, ajustez-la selon le niveau recommandé par le fabricant. Cela contribuera à réduire votre consommation de carburant et à prolonger la durée de vie des pneus.
3. Évitez la conduite agressive.
La conduite agressive implique de forcer le passage, de «freiner», d’accélérer brusquement ou de rétrograder sans raison. Outre le fait qu’elle est dangereuse, elle entraîne également une consommation accrue de carburant. La conduite douce signifie adopter une conduite constante, en maintenant une allure modérée et en évitant les accélérations abruptes.
4. Désactivez les équipements électriques non nécessaires.
Si des appareils électroniques tels que les lecteurs audio et les systèmes de climatisation restent allumés lorsque vous roulez, cela augmente la charge du moteur et entraîne une consommation supplémentaire d'essence. Pour des résultats optimaux, éteignez les appareils électroniques inutilisés et essayez d'ouvrir les fenêtres pour profiter de la fraîcheur extérieure au lieu de recourir à la climatisation autant que possible.
5. Faites la maintenance de votre véhicule.
Lorsqu'un véhicule est mal entretenu, il peut consommer jusqu'à 50% d'essence supplémentaire par rapport à un véhicule en bon état. Assurez-vous donc de changer l'huile fréquemment, de remplacer les filtres à air et à huile sales, de vérifier le niveau de liquide de refroidissement et de nettoyer les bougies d’allumage. Des choses aussi simples que le nettoyage régulier des capteurs et des composants électroniques ou le remplacement de pièces usées peuvent grandement contribuer à réduire votre consommation de carburant et à améliorer votre rendement global.